• Michel

     

    Michel, l’indomptéarchives

    Michel, membre fondateur essentiel au projet du Hangar est brutalement décédé lundi 21 février. Nous nous sentons seuls et désemparés… Michel nous a permis de trouver la force et la folie d’y croire, de croire que c’était possible, à partir de rien, d’y arriver : d’arriver à construire ce que l’on avait décidé.

    L’intelligence de Michel résidait certes dans un savoir technique et astucieux infaillible, mais surtout dans une persévérance, une constance et un courage au-delà du courage.

    Michel vivait dans et pour les projets collectifs, indifférent aux médailles, à la gloire ou aux honneurs, il agissait pour l’ensemble, sans souci de reconnaissance.

    Michel c’est aussi un ami en or, débordant d’amour, dont les clins d’œil, les sourires et silences restent ancrés dans nos cœurs…

     

     Le Hangar

    Le projet du hangar est né d'un désir de plaisir, d'un besoin d'ouverture et d'indépendance, du besoin aussi de s'émanciper des structures prédigérées, dans lesquelles on est usager et non acteur. Et puis, suite à la destruction de notre premier lieu, s'est renforcé le désir de résistance. C'est avec de l'enthousiasme, de l'envie, du rêve, de la force que le hangar s'est bâti.

    Hier, en perdant Bernard, nous avions senti faiblir l’enthousiasme, aujourd’hui, sans Michel, quelle force nous reste-il ?

    Seule la colère nous permet de rester debout… la colère contre ce monde que nous n’acceptons pas, contre ces lois qui interdisent les cabanes, contre ces barbelés qui enferment et ces avions qui déportent… notre colère contre les normes, les lois, les idées reçues, contre les grands mots de citoyenneté et de démocratie, quand ils ne représentent que faux-semblants et hypocrisie. Faire autre chose, c’est ce que, tous ensemble, nous voulons depuis le début.

    Discrets mais présents et essentiels, au plus mauvais moment de cette aventure, ils ne nous ont pas laissés abandonner le projet du hangar, et même quand ce n'était plus qu'un terrain vague, le hangar était en vie. Ils nous ont aidés à ne pas réagir comme des victimes, le bec dans l'eau, avec plus rien, ils nous ont donné la force de continuer en insistant, trouvant des solutions pour que l'on ne lâche pas, pour rester maîtres de notre quotidien, pour agir et ne pas subir.

    Parce qu’il était hors de question pour Christian, Bernard ou Michel de se laisser imposer ce qu’il est raisonnable de faire ou de ne pas faire, de même, nous ne nous laisserons pas imposer des contraintes imbéciles, n'ayant aucun rapport avec l'humain, ni même avec le social, mais seulement avec la norme, l'apparence, la règle aveugle.  En colère, nous garderons ces quelques mètres carrés de liberté, le plus loin possible des océans de bêtise, d’abrutissement, de servitudes et de consensus.

    Aujourd’hui le hangar est un animal grièvement blessé, un animal qui saigne, mais qui peut encore se défendre avec les armes qui lui ont été transmises …

    Le hangar n’est pas un nouveau-né, c’est un animal qui ne se laissera pas abattre !

     


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